Contrairement à la législation en vigueur en métropole, la vente et la consommation de chanvre bien-être et de CBD sont interdites en Nouvelle-Calédonie. Pour sensibiliser le peuple calédonien aux intérêts divers de la culture du chanvre, le Syndicat du chanvre calédonien a vu le jour en 2022. Si cette organisation est indépendante du Syndicat professionnel du chanvre de métropole, leur objectif est bien commun. Chez Mon Plan CBD, comme nous faisons partie du Syndicat Professionnel du Chanvre, ce sujet nous intéresse particulièrement. Alors, voici comment et pourquoi s’est créé le Syndicat du chanvre en Nouvelle-Calédonie !
Le chanvre en Nouvelle-Calédonie, chronologie
10 avril 2018 : la Nouvelle-Calédonie classe le chanvre comme un stupéfiant. Cela vaut pour toutes les plantes issues du genre Cannabis ainsi que pour les produits en étant issus tels que la résine ou les cannabinoïdes (CBD, THC, CBG, CBN*…).
Jusqu’en avril 2022 : c’est l’Association des chanvriers de Nouvelle-Calédonie (ACNC), une organisation à but non lucratif, qui sensibilise la population calédonienne aux bienfaits et aux intérêts du chanvre. L’ACNC rassemble des agriculteurs, économistes et scientifiques. Voici les différents buts poursuivis :
- Regrouper des moyens et compétences pour cultiver du chanvre et le transformer.
- Participer à la diversification de l’agriculture grâce au chanvre.
- Chercher des solutions écologiques biosourcées pour réduire l’empreinte carbone de la Nouvelle-Calédonie.
- Promouvoir la culture du chanvre en Nouvelle-Calédonie et informer à ce sujet.
- Représenter les adhérents de l’association et leurs intérêts tout en animant le dialogue avec les pouvoirs publics et les citoyens calédoniens.
Depuis avril 2022 : le Syndicat du chanvre de Nouvelle-Calédonie remplace l’ACNC. Son objectif principal reste le même, à savoir la légalisation du chanvre sur le territoire calédonien. Dans un premier temps, le Syndicat du chanvre calédonien vise l’utilisation du chanvre dans l’industrie. Dans un second temps, l’organisation souhaite pouvoir légaliser l’extraction et l’utilisation des cannabinoïdes (CBD, CBG…).
[*Vous voulez en apprendre davantage sur les différents cannabinoïdes ? Consultez notre article dédié à ce sujet !]
Quelle est la mission du Syndicat du chanvre calédonien ?
Oeuvrer pour la légalisation du chanvre et du CBD
Le Syndicat du chanvre de Nouvelle-Calédonie n’a pas de lien avec le syndicat du chanvre présent en métropole, ni avec celui de Tahiti, géographiquement proche. Toutefois, le but recherché reste le même : faire évoluer les mentalités et les lois par rapport à la culture et à la consommation du chanvre.
La Nouvelle-Calédonie est une collectivité territoriale autonome. Elle a son propre gouvernement ainsi que son Parlement. Certaines lois sont donc différentes de celles appliquées en métropole. Concernant la légalisation du chanvre, depuis 2018, un arrêté interdit le cannabidiol (CBD) qui est considéré comme un stupéfiant. La consommation et la commercialisation de CBD sont donc interdites en Nouvelle-Calédonie. De la même manière, l’importation de graines de chanvre est interdite, la plante de chanvre étant catégorisée comme une espèce invasive.
Proposer une culture du chanvre adaptée à la Nouvelle-Calédonie
En outre, la loi française appliquée en métropole limite le taux de THC naturellement présent dans les plantes de chanvre bien-être à 0,3%. Ce critère est un frein supplémentaire à la culture du chanvre en Nouvelle-Calédonie puisque le climat tropical fait mécaniquement augmenter le taux de THC. A titre de comparaison, la Réunion (département et région d’outre-mer) a mis en place une dérogation pour résoudre cette problématique de culture, le chanvre cultivé peut donc présenter un taux de THC allant jusqu’à 1%.
Précisons qu’en Nouvelle-Calédonie, il est possible d’obtenir des licences pour cultiver du pavot (contenant des composants analgésiques reconnus dangereux pour la santé) ou de la coca (considérée en métropole comme un stupéfiant), alors que la culture du chanvre est totalement interdite. Le Syndicat du Chanvre de Nouvelle-Calédonie met donc en perspective la culture du chanvre par rapport à ces deux espèces et s’appuie sur le reclassement du chanvre par l’ONU comme un stupéfiant ayant un usage médical (2020).
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